Toujours, hélas, d’actualité, TCHERNOBYL, FUKUSHIMA,
mêmes
combats à mener.
ARTICLE DE 2013 : Édifiant, à lire absolument, le fondement de notre association.
Tchernobyl ce n'est pas
fini
et ses victimes
continuent à souffrir
27 ans après, les
enfants sont toujours contaminés à Tchernobyl
1 – L’Union Européenne débloque 4 millions
d’euros dont 2 pour assurer le suivi médical des populations :
Le 26 avril 2013, jour anniversaire de la
catastrophe de Tchernobyl, l'Union européenne a officialisé
sa coopération avec l'Ukraine en matière
de protection des populations contaminées, en
inaugurant un Centre médical pour le suivi des victimes de la
radioactivité, notamment
des enfants.
Centrale de Tchernobyl
après l’accident.
4 millions d'euros permettront de
financer les recherches,
de mettre en place un incinérateur pour le bois contaminé ainsi qu'une serre
pour que les enfants puissent enfin manger des légumes non radioactifs.
27 ans après l'explosion du réacteur
numéro 4 de la centrale de Tchernobyl, qui reste à ce jour la pire catastrophe
du nucléaire civil, six à sept millions de personnes vivent toujours dans
les 150 000 kilomètres
carrés de territoires contaminés au césium en Ukraine, en Biélorussie et en
Russie. Elles continuent d'ingérer des aliments cultivés sur ces sols irradiés
et de brûler voire de se chauffer avec du bois radioactif.
Si l'Union européenne a investi jusqu'à
présent des centaines de millions d'euros dans l'aide
technique (sécurisation du réacteur, site
de stockage des déchets, construction désormais d'un deuxième sarcophage, dont
le coût total est estimé à 1,5 milliard d'euros),
cette coopération avec l'Ukraine va lui permettre d'assurer un suivi médical et épidémiologique des populations, et de limiter l'impact sanitaire continu de la radioactivité dans l'environnement.
cette coopération avec l'Ukraine va lui permettre d'assurer un suivi médical et épidémiologique des populations, et de limiter l'impact sanitaire continu de la radioactivité dans l'environnement.
Quatre millions d'euros vont ainsi être
investis et bénéficier directement à la population. Un million ira à la construction de
serres visant à cultiver des aliments sur des terrains non contaminés.
Un million servira à la mise en place
d'un incinérateur équipé de filtres pour brûler le bois contaminé sans atteinte
à l'environnement tout en permettant la production d'électricité pour les
riverains.
Deux millions permettront d'assurer le
suivi médical et épidémiologique de la population de la région d'Ivankiev : mise à jour
d'une carte des zones contaminées, programme de nutrition visant à prévenir la contamination interne et enfin programme
sanitaire spécialement dédié à la protection des femmes enceintes et des
enfants.
Le programme de recherche médicale sera dirigé par l'équipe du professeur
Yury Bandazhevsky.
Le modèle de soin et les données
scientifiques récoltées serviront aussi pour les victimes des autres accidents
nucléaires, dont celles de Fukushima.
(Source : France Info :
le dimanche 28 Avril 2013)
2 – Progression et apparition de nouvelles
pathologies :
En Ukraine, un rapport gouvernemental de
2011 rend compte de 2 254 471 personnes affectées par le désastre de Tchernobyl
dont 498 409 enfants.
Entre 1992 et 2009, chez les enfants
ukrainiens, les maladies endocriniennes ont été multipliées par 11,6, les
pathologies de l’appareil locomoteur par 5,3, les maladies du système
gastro-intestinal par 5, les maladies cardiovasculaires par 3,7 et les troubles
du système urogénital par 3,6.
La proportion d’enfants présentant des
maladies chroniques est passée de 21% à 78%, et sur les 13 136 enfants nés des
« liquidateurs » de Tchernobyl de 1986-1987, 10% présentaient des malformations
congénitales de naissance.
(Source : Rue89 Thierry
Ribault Economiste au CNRS)
3 – Une contamination toujours présente,
notamment par le biais de l’alimentation :
Des centaines de milliers de personnes
sont contraintes de vivre dans un environnement radioactif.
Parce que leur alimentation est contaminée,
les radioéléments – tout particulièrement le césium 137 – s’accumulent, jour
après jour, dans l’organisme des enfants. Les principaux responsables sont les produits de la
cueillette (baies, champignons…), de la chasse et de la pêche qui constituent
une partie notable de leur régime alimentaire quotidien.
L’irradiation permanente de leurs
cellules, en particulier celles du cœur, de la thyroïde et du
cerveau, provoque d’innombrables lésions
qui sont à l’origine de pathologies très graves, liées notamment à l’atteinte
des défenses immunitaires et des organes vitaux. Les examens et travaux du
professeur Youri Bandajevsky ont démontré une corrélation entre le taux de
césium 137 accumulé dans l’organisme des enfants et les anomalies révélées par
leurs électrocardiogrammes.
Parmi elles figurent en tête les enfants
qui habitent dans les régions d'Ukraine, de Russie et du Bélarus touchées par
les retombées radioactives du printemps 1986. La contamination des sols et des
organismes y reste élevée, la misère matérielle et psychologique également.
Une délégation de responsables français
et ukrainiens de l'association humanitaire alsacienne « Les enfants de
Tchernobyl » est rentrée l'automne dernier d'une mission dans les régions du
sud-ouest de la Russie fortement contaminées par les retombées radioactives de
Tchernobyl.
Les 11 participants de la « MISSION
SOLANGE FERNEX » avaient un double objectif humanitaire et scientifique :
évaluer la situation sur le terrain plus de 20 années après l'explosion du
réacteur ukrainien le 26 avril 1986.
André Paris, scientifique, auteur de
l'ouvrage de référence « Contaminations radioactives France et Europe »
accompagnait l'équipe alsaco-ukrainienne muni d'un spectromètre gamma très
performant pour évaluer la contamination en césium 137 de la couche
superficielle des sols. Deux journalistes français (Jean-Claude Kiefer et
Jean-Charles Chatard) ont suivi la délégation durant ce premier séjour en
Russie des « Enfants de Tchernobyl ».
Si l'association française a sillonné le
sud de l'Oblast de Briansk, elle s'est essentiellement attardée à Novozybkov,
une ville où vivent 47 000 habitants. A la demande des autorités municipales de
cette ville, l'équipe française s'est chargée de faire durant 4 jours des
mesures de radioactivité des sols dans une cinquantaine d'endroits : en ville,
dans les potagers, au parc municipal, près des usines, dans les espaces verts
des écoles, au théâtre, au stade, aux abords de l'église municipale, dans les
bois proches et les mesures sont sans appel. Partout, les chiffres s'affolent
sur le compteur. Rares sont
les zones décontaminées. La moyenne, avec des pics à 140 curies là où se
déversent les gouttières, donne environ 15 curies au kilomètre carré à près de 200 km de la centrale de
Tchernobyl !
Les habitants consomment les légumes du
potager, on donne le lait des vaches aux enfants, on cueille les baies et les
champignons dans une forêt qui accuse des contaminations en césium de l'ordre
de 25 à 30 curies par kilomètre carré.
.
Pourquoi ce laxisme et cette négligence ?
Parce que pour les autorités russes, qui cherchent à supprimer les avantages
fiscaux et sociaux liés aux zones contaminées par la radioactivité,
« Tchernobyl, c'est fini ». Certes
l'administration mesure encore la radioactivité, mais elle ne la communique
plus sous prétexte que « tout est normal ».
Cette attitude coupable conduit à la
disparition des mesures et des comportements de
radioprotection et engendrent de fait des
situations sanitaires dramatiques pour les populations de Novozybkov. Alors que
la radioactivité des sols baisse naturellement lentement, la charge corporelle
en composés radioactifs de l'organisme des habitants augmente. L'essentiel de
la contamination se fait par les aliments. Qu'elle provienne du jardin, du marché
ou d'une nature généreuse, la nourriture (légumes, lait, champignons, baies,
gibier et poissons) est contaminée par le césium 137 radioactif qui s'est
déposé en surface dans les jardins, les bois et sur les pâturages.
A l'hôpital de Novozybkov, les pathologies
et maladies sont multiples. Outre les cancers de la
thyroïde (16 rien qu'en 2005), on
enregistre des taux élevés de tumeurs au cerveau, des cancers osseux... Mais
d'autres maladies se déclarent aussi, alors qu'elles sont inhabituelles
ailleurs chez des tout-petits, comme l'ostéoporose et la cataracte. Autre
inquiétude, les malformations congénitales (organes sexuels, système nerveux) :
statistiquement 238 nouveau-nés sur 1000 présentent des anomalies à Novozybkov.
Par ailleurs, les jeunes couples ont de moins en moins d'enfants : dans la
région, les naissances sont ainsi inférieures de 25% aux décès. Les mesures des
sols réalisées par les bénévoles français sous les regards des autorités
locales et des journalistes français mettent en évidence un indiscutable et
important risque sanitaire encouru par les populations russes qui continuent de
vivre sur des territoires contaminés par les retombées radioactives, en
particulier le césium 137 qui reste très présent.
Les témoignages, les mesures scientifiques
et les documents rapportés de leur mission par les responsables de
l'association « Les Enfants de Tchernobyl » prouvent que, plus de 20 années
après l'explosion du réacteur N°4 de Tchernobyl, une mobilisation réelle, sincère et efficace
de la communauté internationale s'avère urgente et indispensable pour protéger
et aider les victimes de Tchernobyl. Ce n'est pas un choix, mais une nécessité
!
(Source : Association
les enfants de Tchernobyl - Site internet: www.lesenfantsdetchernobyl.fr)
4 - Les conséquences sanitaires de Fukushima :
avertissements et recommandations de Michel Fernex (14/01/2012) professeur
émérite de la faculté de médecine de Bâle et ancien consultant de l’OMS (conférence du
14/01/2012 à Strasbourg)
- Rayonnement
et dysfonctionnement immunitaire –
A Tchernobyl, on a constaté une
mortinatalité, une mortalité périnatale ainsi que des
malformations congénitales. Les
déficiences cardiaques sont constatées beaucoup plus tard.
L'irradiation des foœtus in utero peut
conduire à un accroissement des leucémies et cancers
(tumeurs du cerveau), comme démontré dans
les années 50 par Alice Stewart.
A Tchernobyl, la fréquence de diabète sucré
de type 1 a
augmenté chez les enfants, et
spécialement chez les jeunes enfants et les
bébés, où la maladie provoque
un coma puis un
décès. Ceci est provoqué par des défauts
dans le système immunitaire ou une mutation.
Généralement, des facteurs héréditaires
peuvent être trouvés dans ces cas-là, les parents ou
grands-parents souffrent de problèmes
similaires. A Tchernobyl, le diabète sucré de type 1
n'existe pas dans la famille. Le diabète
sucré de Tchernobyl semble être une nouvelle maladie.
Il est prouvé qu'au Bélarus, le système
immunitaire a été gravement affecté après l'accident.
Donc, à la fois les globules blancs et
les gamma globulines doivent être étudiées avec un suivi prolongé sur la
population de Fukushima (voir les publications du Pr. Titov). Les résultats devraient
être comparés avec ceux d'études similaires effectuées sur des populations
d'enfants éloignées des retombées radioactives, par exemple une région
comparable près de Kobe ou Kyoto.
Lorsque l'on étudie le système
immunitaire d'enfants irradiés, il faudrait prêter attention aux autoanticorps par
rapport aux cellules beta des îlots de Langerhans dans le pancréas et par
rapport aux cellules de la thyroïde. La thyroïdite de Hashimoto a la même
étiologie que le diabète sucré de type 1. D'autres glandes endocrines, comme
celle produisant des hormones sexuelles, peuvent être responsables de problèmes
fonctionnels, spécialement pendant la puberté : retards menstruels ou même
épidémie de stérilité masculine, comme décrit en Ukraine. La fréquence des
maladies allergiques peut également s'accroître dans les populations d'enfants
irradiés. Là encore, une comparaison avec des communautés à l'abri des
retombées radioactives sera nécessaire.
L'hyper-sensibilité de cellules (culture
de lymphocytes) d'enfants irradiés, après une brève
exposition aux rayons-X de la culture
cellulaire, devrait être étudiée à Fukushima, comme cela a été fait à
Tchernobyl par le Pr. Pelevina. L'altération du système immunitaire contribue à n'en pas douter à
l'accroissement des maladies infectieuses chez les bébés et les enfants de
Tchernobyl, même après des années, si les enfants continuent à absorber de la
nourriture radiocontaminée.
Les infections on des conséquences plus
graves, avec des complications et une
tendance à devenir chroniques, par
comparaison avec des enfants de régions non contaminées.
Les radiations ionisantes induisent une
instabilité du génome, directement transmissible de
génération en génération. Ceci doit être
étudié et suivi pendant des générations, en commençant par les grands-parents
dès maintenant.
- Irradiation et cancer -
Le taux de cancer de la thyroïde, extrêmement
rare chez de jeunes enfants, peut augmenter
même avant l'âge de 5 ans, un âge auquel
on s'attend normalement à un cas sur un million de cette maladie maligne. Si
l'irradiation se produit in utero, ou tôt après la naissance, le temps de
latence peut être très court, et un cancer papillaire de la thyroïde,
rapidement envahissant, peut se développer chez de très jeunes enfants.
Tchernobyl a provoqué plusieurs autres maladies de la thyroïde, comme des
goitres, des thyroïdites, et désordres fonctionnels. Les autres cancers ont des
temps de latence plus longs, jusqu'à 35 ans. Cronberg en Suède et Okeanov au Bélarus ont trouvé une nette
tendance à l'accroissement de différents cancers 10 ans après Tchernobyl, et
une augmentation significative de tous les cancers communs après 20 ans.
L'irradiation de jeunes adultes entraîne
un vieillissement prématuré, l'apparition prématurée de cancers participe de ce
phénomène. L'accroissement des cancers était plus prononcé chez les plus jeunes
des liquidateurs de Tchernobyl que chez les plus âgés, pour la même exposition
aux radiations. Okeanov a en outre montré que parmi les liquidateurs, la durée
de l'exposition aux radiations était un facteur de risque plus important que la
dose (Cf. Proceeding of an intentional conference, AIEA, Vienne, p. 279, 8-12
April 1996). Lors de l'étude des problèmes des cancers, il ne faut pas choisir
la mortalité comme paramètre, la mortalité décroît année après année, mais le
taux va croissant, spécialement parmi les sujets irradiés, et il est 20 ans
trop tôt pour déterminer la moyenne d'âge d'apparition. Pour ça, des
différences statistiques pourront être trouvées dans dix ou vingt ans.
La cécité est également plus fréquente
parmi les liquidateurs les plus jeunes. C'est une maladie dégénérative de la
rétine, avec une perturbation de la micro circulation qui atteint la macula après
quelques années.
A Tchernobyl, la première cause de décès
dus aux radiations n'est pas le cancer, mais les maladies cardio-vasculaires,
l'hypertension, avec complications cérébrales et cardiaques.
Les médecins peuvent protéger les patients
de ces complications.
Des années après Tchernobyl, les enfants
avec une grande concentration de Cs-137 dans l'organisme sont malades dans 80%
des cas, et ont souvent des problèmes cardiaques.
Avant Tchernobyl et dans les régions du Bélarus où
les retombées radioactives sont minimales, seulement 20% des enfants peuvent
être considérés en mauvaise santé, comme c'était le cas au Bélarus avant la
catastrophe. La thyroïdite de Hashimoto et le diabète sucré de type 1 touchent
toujours de jeunes bébés.
D'autres maladies endocrines, comme celles provoquées
par des anomalies des hormones
sexuelles peuvent être responsables de
dysfonctionnements, en particulier chez les filles
pendant la puberté avec des retards de menstruation,
et chez les garçons avec une stérilité.
Il est important que des études similaires soient
entreprises à Fukushima, avec toujours la
possibilité de comparer les résultats, avec un groupe
de référence, dans un environnement
similaire, mais sans retombée radioactive. L'âge, la
répartition des sexes, les professions, les
modes de vie de la population devraient être les
mêmes. Les régions radiologiquement propres pour la comparaison devraient êtres
choisies autour de Kyoto et de Kobe.
- Eviter l’exposition interne -
Les mesures à prendre pour protéger les
enfants consistent avant tout à éviter l'absorption de radionucléides avec les
boissons et les aliments. Il faut fournir des aliments et des boissons propres à tous
les enfants, à la maison
et dans les réfectoires à l'école.
Des vacances dans des régions non contaminées sont également
bénéfiques.
La pectine réduit l'absorption de
radionucléides, Sr-90, Cs-137 et dérivés de l'uranium. Elle
accélère également l'élimination des
radionucléides à la fois dans les selles et l'urine. Cet additif alimentaire
est considéré par les experts du Laboratoire de la Commission Européenne à
Ispra (Italie) comme sûr et efficace pour cette indication (Nesterenko V.I.
& al. SMV 134: 24-27. 2004).
Les enfants contaminés
peuvent aussi être protégés avec des vitamines E et A, ainsi qu'avec des carotènes, qui agissent
en tant qu'antioxydants. Les
mères devraient donner des carottes, des betteraves et des fruits rouges, qui
contiennent de tels antioxydants, à leurs enfants.
La dose de radiation externe est une bien
moindre source de pathologies que la dose interne
due à l'absorption de radionucléides, qui
s'accumulent dans les organes tels que thymus,
glandes endocrines, rate, surface des os
et cœur. Bandazhevsky a démontré après Tchernobyl (SMW 2003;133:488-490) que
l'on détecte à l'autopsie des concentrations de Cs137 deux fois supérieures
dans les organes des enfants que dans ceux des adultes de la même région. Les plus
fortes concentrations sont mesurées dans le pancréas et le thymus des nouveau-nés
et des bébés.
Les dosimètres donnés aux enfants
devraient être remplacés par des spectromètres du corps entier transportés
périodiquement dans les écoles pour contrôles. Ils donnent une mesure de la charge
de Cs-137. Si la valeur mesurée dépasse 20 Bq/kg de poids du corps, des cures
de pectine s'avèrent nécessaires, et la nourriture contaminée doit être
remplacée par de la nourriture et des boissons saines.
Ces remarques font suite à l'article du
Mainich Daily News. Il confirme que parmi les adultes,
aucun décès n'a eu lieu pour l'instant.
Les problèmes épidémiologiques et médicaux doivent être étudiés et traités de
la naissance à la puberté par des pédiatres, des généticiens et des
immunologiques, dans les communautés
irradiées. Ils devront comparer la situation présente à Fukushima avec les
observations faites dans des régions comparables, mais non contaminées.
5 - Paragraphe du statut
de notre association :
Activité d’accueil sanitaire :
Rappel : c’est l’Organisation Mondiale pour
la Santé qui a recommandé de « sortir les enfants des zones contaminées » suite
à la catastrophe pour des raisons sanitaires.
Près de 26 ans après l’explosion du
réacteur de Tchernobyl les conséquences de la catastrophe se poursuivent,
d’autant que le sarcophage en place est fuyard et que les violents incendies au
cours de l’été 2010 au sud de la Russie, Biélorussie et au nord de l’Ukraine
ont produit des cendres radioactives à nouveau dispersées par les vents dans
les régions avoisinantes. Les habitants du nord de l’Ukraine sont contraints de
vivre dans un milieu radioactif. Ils consomment une alimentation contaminée
(lait, fromage, produits des cueillettes, champignons, poissons…) et boivent de
l’eau de puits non traitée. Les radioéléments notamment le césium 137
s’accumulent chaque jour dans les organismes des enfants.
L’irradiation permanente de leurs cellules,
notamment celles du cœur, de la thyroïde et du cerveau provoque de nombreuses
lésions qui sont à l’origine de maladies graves, de l’atteinte des défenses immunitaires
et des organes vitaux.
Tous ces enfants présentent des carences en
vitamines C, D et du groupe B, de fer, d’acide folique et d’iode stable
nécessaires à leur système immunitaire, ce qui est vital pour eux, surtout en
hiver comme l’a relevé sur place la Croix-Rouge (qui continue à distribuer des
comprimés dans les zones fortement contaminées).
Une alimentation naturelle, riche en vitamines, durant leur
séjour en France permet à ces enfants d’éliminer plus rapidement le césium 137
contenu dans leurs organismes et donc de réduire les risques sanitaires.
Des tests pratiqués à la
demande d’autres associations ayant le même objet ont révélé que la charge
corporelle en césium diminue chez les enfants en moyenne de 30% et jusqu’à 50%
pour les plus contaminés grâce à l’absorption d’une nourriture "propre".
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