TCHERNOBYL, VOUS CONNAISSEZ ?
TCHERNOBYL, VOUS VOUS SOUVENEZ ?
ON N’EN PARLE PLUS, MAIS RIEN N’A CHANGÉ !
Comme vous le savez, notre association
intervient auprès des enfants les plus fragiles, ceux des familles pauvres, les
enfants placés en internat/orphelinats, … Mais nous développons aussi l’action
portée sur les enfants qui se retrouvent à l’hôpital pour des maladies dont on
connait très (trop) souvent l’issue.
A ce titre, nous avons fait des recherches sur la
catastrophe de Tchernobyl, tant citée mais finalement restée secrète.
En dehors des chiffres et du « parcours du
nuage » arrivé jusqu’en France après avoir disséminé ses particules
mortelles sur son chemin, pas d’études, pas de chiffres et souvent, pour vous,
familles d’accueil, une question :
« Pourquoi vous faites cela pour les
enfants ukrainiens et pas pour les autres ?
ou
alors :
« Vous
savez il y a de la misère en France aussi »
Je vais essayer de vous donner quelques clés pour
des réponses courtes mais significatives.
Nos recherches ont avancé sur internet, puis nous
nous sommes plongés dans les lectures de reportages, d’enquêtes etc…
Les dernières mesures fiables sur les retombées
recensées de la catastrophe de Tchernobyl n’ont été connues qu’il y a deux ans
(31 ans après), ce sont celles parues dans une enquête de Galia Ackerman,
journaliste de son état, auteure du livre
TRAVERSER TCHERNOBYL (ISBN 979-10-94841-19-8).
Ces chiffres, résultats d’une enquête minutieuse
en bonne partie réalisée par Gallia Ackerman elle-même dans la zone évacuée
mais également auprès des autorités,
font froid dans le dos, même pour quelqu'un « d’initié » aux malheurs de
la zone contaminée.
Je vous cite quelques extraits…
« … Les conséquences sanitaires de la
catastrophe de Tchernobyl ne seront jamais connues exactement. L’impact sur les
territoires touchés par « le nuage » reste vague car les niveaux
d’irradiation n’ont pas été mesurés les premiers jours de la catastrophe,
empêchant ainsi d’établir des corrélations fiables entre ce nuage et les
pathologies survenues ensuite. A ce flou est à ajouter entre 1986 et 1989
l’interdiction du gouvernement soviétique faite aux médecins d’établir un
rapport entre différentes pathologies et la radiation. »…
« …On peut établir avec certitude qu’avant
1986, 80% des enfants des zones contaminées d’Ukraine, de Russie et de
Biélorussie étaient en bonne santé. Actuellement (2016) moins de 20% des
enfants sont en bonne santé et dans certains districts lourdement contaminés
(nord-ouest de l’Ukraine, sud Biélorussie etc…) moins de 10% des enfants sont
en bonne santé. En Biélorussie, entre 1990 et 2000 le nombre de cancers a crû
de 40%, 52% sur les zones les plus contaminées.
Dans ces régions, la morbidité infantile (enfants
frappés de maladies) a augmenté de 205% entre 1986 et 1994. Au cours de la
décennie qui a suivi la catastrophe, la morbidité infantile en Ukraine a
augmenté jusqu’à 600% pour se stabiliser autour des 290% par rapport à 1986.
Les vingt années qui ont suivi la catastrophe on a constaté dans les régions
contaminées plus de 100000 fausses couches avec de naissances d’enfants
mort-nés, de très nombreuses malformations comme par exemple ces centaines de
petites filles nées entre 1986 et 1990 qui souffraient massivement d’un
sous-développement des organes génitaux à la suite d’un très grave déséquilibre
hormonal… »
Ces chiffres sont glaçants, comme pour vous dire,
si vous ne le saviez pas encore, l’impact que cela a eu, que cela a encore et
que cela aura sur les populations et sur ses éléments les plus faibles, les
enfants. Pour vous confirmer que l’action que nous menons, que vous menez, est
importante et nécessaire car ce fléau invisible est présent partout pour au minimum mille ans sur les zones où nous
intervenons.
Je me tiens à votre disposition pour de plus
amples infos mais je vous invite simplement à lire cette enquête qui vous
apportera encore mille et une raisons de faire le boulot formidable que vous
faites auprès de ces enfants.
Pour eux merci à tous.
Bruno,
LES AMIS DE LA RÉGION DE RIVNE
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